L'artiste new-yorkais Mark Lombardi s'est fait connaître grâce à ses sociogrammes, diagrammes en réseau à la fois complexes et étonnamment limpides, détaillant les structures labyrinthiques du pouvoir politico-économique. Flux d'argent, abus de pouvoir, liens troubles entre personnalités américaines (notamment George W. Bush) et réseaux criminels étrangers : l'inextricable masses d'information se démêle sous les yeux du spectateur en une cartographie, pour le moins dérangeante, de la mondialisation. La mort soudaine de Lombardi en 2000 – officiellement par suicide – a éveillé bien des soupçons quant à la fiabilité des enquêtes officielles : l'homme en savait-il trop ?