Joyeux calvaire nous raconte l'histoire de l'amitié naissante entre Marcel et Joseph, deux itinérants partis à la recherche d'un ami en difficulté. À travers le portrait touchant et plein d'humour de ces deux marcheurs infatigables, philosophes et libres, Arcand pose un regard attendri sur le Montréal des laissés pour compte et dresse un portrait peu reluisant de notre société moderne. À ce titre, la ville est filmée de façon plutôt inusitée et la photographie de Guy Dufaux donne un côté à la fois irréel et étrange à la métropole québécoise. Un film attachant mêlant à la fois réalisme et poésie. Gaston Lepage et Benoît Brière nous entraînent avec eux dans ce Montréal marginal et décalé. On les suit volontiers avec enthousiasme et compassion. Un film à voir sans restriction.